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Le tambour à Hachijô-jima

​八丈太鼓

Hachijô-jima est l'un des rares lieux au Japon où le taiko n'est pas réservé à un rôle d'accompagnement lors de rituels ou de festivités religieuses, mais est considéré  comme un passe-temps quotidien. Le tambour est joué en toutes occasions : réunions familiales ou amicales, mariages, barbecues, matsuri, spectacles de fin d'année, accueil des bateaux au port, départ des amis à l'aéroport, réunion des anciens, cérémonie de passage à l'âge adulte, fête de la musique, fête de la mer, fête de l'été, fête de la culture, fête des arts traditionnels, fête du taiko... 

 

On explique souvent que le taiko aurait été apporté sur l'île par les aristocrates qui y étaient exilés pour raisons politiques (les rûnin 流人). Certes les taiko ont été importés d’Edo. Aucun n’a été fabriqué sur place et aujourd'hui encore, lorsqu'un tambour nécessite une réparation, on l'envoie à Asakusa.

Il est douteux pourtant que des aristocrates de haut rang aient eu comme passe-temps  de jouer du tambour, instrument plutôt utilisé lors des rituels et fêtes religieuses populaires. Douteux également que des exilés devant se procurer de la nourriture sur une île qui n’avait pas forcément beaucoup de ressources aient eu le temps de faire de la musique.

La pratique du taiko comme divertissement est en tout cas attestée localement depuis le XVIIe siècle. On sait que les tambours, en général de petite taille, étaient surtout joués par les femmes, ce qui est atypique au Japon et étonna les chroniqueurs. On trouve ainsi précisé, dans un texte de l'époque :

 

« Tout le monde joue du tambour sur cette île, où il est considéré comme un divertissement. Les femmes l'apprécient tout particulièrement. Ce sont elles qui en jouent principalent »

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